Article publié le 2009-11-21 par Par Noella Mukadi Kalanga / LNA
Santé
SIDA - Journée mondiale de la lutte contre le SIDA [11/2009]
Journée mondiale de la lutte contre le SIDA
Depuis 1988, l’Organisation Mondiale de la Santé a choisi le 1er
décembre pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Au
cours de cette journée, des personnes du monde entier se réunissent
pour trouver un moyen de lutter contre la maladie. C’est également
l’occasion de rappeler aux autorités mondiales que les chercheurs ont
besoin de plus de moyens pour avancer dans leur travail de recherche.
Enfin, cette journée reste aussi une preuve de solidarité envers plus
de 40 millions de personnes séropositives dans le monde. Car, malgré
les recherches, le SIDA ne se guérit toujours pas.Le SIDA en chiffresDepuis son apparition dans les années 8O, le SIDA aurait déjà touché plus de 33 millions de personnes à travers le monde. Selon les chiffres avancés par le département VIH/SIDA de l’Organisation Mondiale de la Santé, l’ONUSIDA. Alors que l’organisation Médecins Sans Frontières parle de plus de 40 millions de personnes atteintes. Avec plus de 25 millions de morts depuis les années 80 et 7500 contaminations par jour. Maladie sexuellement transmissible, le SIDA reste un des fléaux qui a touché le 21ième siècle de plein fouet, et ne cesse de faire des ravages.
Et les victimes ?Les personnes les plus touchées par la maladie se trouvent principalement en Afrique sub-saharienne, en Asie du sud et du sud-est. La majorité de ces personnes sont les femmes et les enfants. Selon les chiffres de l’ONUSIDA pour l’année 2007, près de 33 millions de personnes vivent avec VIH dont plus de 20 millions en Afrique subsaharienne. Et sur les 33 millions de personnes infectées, 2 millions sont des enfants de moins de 15 ans. Sans compter les personnes qui sont porteuses du virus et qui ne le savent pas.
Les enfants, victimes malgré eux Plus de 2 millions d’enfants de moins de 15 ans vivent avec le SIDA, selon les chiffres 2007 de l’ONUSIDA. La plupart d’entre eux vivent en Afrique sub-saharienne, et ont été infectés par leur mère au cours de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement au sein. On estime à environ 1000 le nombre d’enfants infectés par le VIH chaque jour. Par contre, le nombre d’enfants soignés par des antirétroviraux augmente chaque jour. Il est passé d’environ 75 000 en 2005 à 276 000 en 2008, grâce aux programmes mis en place par l’OMS.
Le traitement Il n’existe à l'heure actuelle aucun traitement pour guérir le SIDA. Une personne séropositive le reste toute sa vie. Les différents traitements qui existent ont pour but de bloquer l’évolution du virus dans l’organisme et de maintenir l’équilibre entre la présence du virus dans le corps et le système de défense de l’organisme.
Inégalité dans l’accès aux médicaments
Malgré des avancées considérables dans le domaine médical, il existe encore aujourd’hui des inégalités dans l’accès au traitement contre le SIDA. Les populations les plus pauvres, surtout dans le tiers monde et en l’Europe de l’Est, n’ont pas accès aux médicaments à cause de leur prix excessif. Le traitement minimal contre le SIDA, soit deux médicaments par jour, coûte environ 200 dollars par mois. La trithérapie, la thérapie la plus efficace pour le malade de lutter contre la maladie, coûte quant à elle environ 600 dollars par mois. Un luxe que ne peuvent se permettre beaucoup d’Africains vivant avec moins de 2 dollars par jour. A côté de cela, les industries pharmaceutiques n’ont aucunement l’intention de baisser les prix des médicaments ou de mettre à la disposition des plus pauvres des génériques, car seule la loi du profit l’emporte sur le prix d’une vie humaine.
Le SIDA se soigne, mais ne se guérit toujours pasJusqu’à ce jour, le préservatif reste le seul moyen de se protéger contre la propagation du virus du SIDA lors des rapports sexuels. Il est donc important d’utiliser un préservatif lors de relations sexuelles avec son/sa partenaire. Malheureusement, certaines croyances africaines, laissent à penser que l’on peut guérir du SIDA en ayant des rapports sexuels avec une jeune fille vierge, un nouveau né ou un animal. Se ne sont évidement pas les propos tenus par le Pape en mars dernier qui feront avancer les choses. Pour rappel, le Pape avait déclaré « qu’on ne pouvait pas régler le problème du SIDA en Afrique avec la distribution de préservatifs au contraire, cela aggrave le problème. » Il est primordial de lutter contre ces pratiques dangereuses et fausses, de briser les tabous et de donner une éducation sexuelle adéquate aux personnes à risque afin d’éviter la propagation de la maladie.