Le troisième forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide s’est tenu à Accra du 2 au 4 septembre dans la grande tente dans l’enceinte du Centre international de conférence d’Accra . Cette conférence doit marquer une étape importante pour la mise en oeuvre effective de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide adoptée en 2005.
Mary Chinery-Hesse, conseillère principale auprès du président ghanéen a prononcé la première allocution devant une assistance d’un millier de personnes venues du monde entier et de tous les horizons du secteur du développement. Elle a été relayée par Ann Veneman, secrétaire générale de l’UNICEF qui copréside ce Forum. La haut fonctionnaire de l’Unicef a rappelé qu’il y a encore du chemin à faire en matière de développement surtout pour les nations orphelines de la communauté internationale car privées de l’aide pour une raison ou pour une autre. Mais l’intervention du Président du Groupe de travail sur l’efficacité de l’aide, Jan Cedergen, a présenté ce qui justifie la tenue de ce forum : « aide mal orientée, trop de doublons, manque de coordination et en conséquence peu de résultat. »
Si on ne compte pas les multiples discours durant cette ouverture, les briefings à la presse ne sont pas en reste. Stephano Manservisi, directeur général au Développement à la Commission européenne, a expliqué que l’Union européenne veut que l’on réponde à deux questions majeures : comment faire le développement et comment l’accélérer ?
Cette conférence a vu aussi la participation du secrétaire d’Etat à la coopération et à la francophonie, Alain Joyandet, qui a fait savoir les positions de l’Union européenne.L’Union européenne tient une place particulière dans ce processus. Elle apporte à l’heure actuelle plus de la moitié de l’aide publique au développement mondiale. Elle compte en son sein des bailleurs traditionnels et de nouveaux États membres qui s’ouvrent à la coopération et aux principes de la Déclaration de Paris. Dans le cadre de la présidence du Conseil de l’Union européenne qu’elle assure actuellement, la France a pour mission de valoriser les actions menées par les bailleurs européens en faveur d’une amélioration de l’efficacité de l’aide. Sur la base des conclusions du Conseil de mai 2008 et des lignes directrices adoptées en juillet, elle s’efforçera de faire de l’agenda d’action d’Accra un texte ambitieux, notamment sur la division du travail, l’utilisation des systèmes nationaux, la redevabilité mutuelle et la prévisibilité à moyen-terme, en vue d’une déclaration sur l’efficacité de l’aide de deuxième génération, objectif du 4ème Forum de Haut Niveau prévu en 2011.L’objectif de la présidence sera d’accélérer les progrès en vue d’une meilleure complémentarité de l’aide entre États membres et Commission, aussi bien au niveau sectoriel (dans les pays) que géographique (entre les pays). Il conviendra de traiter les besoins particuliers des bénéficiaires de l’aide en adaptant la gamme de nos outils, en prenant en compte les pays orphelins de l’aide et en proposant des réponses adaptées aux situations de conflit et de fragilité. La présidence du Conseil de l’Union européenne veillera à ce que ce processus soit conduit en partenariat avec les pays bénéficiaires et en associant largement la société civile.