Le temps pourrait suspendre son envol, même si l'oiseau africain cherche à ne pas prendre du plomb dans l'aile. L'histoire tourne sa roue comme le printemps de l'émancipation de l'Afrique approche avec, en filigrane, la propension de bouleverser l'ordre pré-établi. De la visite de Georges W. Bush, qui glisse les «feuilles» aux pays visités, à l'accès à l'éducation pour tous en passant par l'effet Obama en tête des sondages au pays de l'Oncle Sam, le continent côtoie son quotidien du désir d'aller de l'avant. Mais pas à n'importe quel prix. L'Afrique veut aller au contact des autres sans refuser d'être elle-même dans le concert des nations. C'est tout à son honneur d'user de dialogue et de tact pour ramener la paix dans les cœurs des frères kényans. C'est donc à l'honneur de Kofi Annan et des Etats Unis d'Amérique de rattraper le temps perdu, en faisant jouer «balle à terre» entre Raïla Odinga et Mwaî Kibaki.
Entre deux maux, il faut choisir le moindre. C'est la raison qui pousse l'Angola, mais aussi l'ensemble du continent, à repenser ses plaies économiques et entamer la marche vers la victoire du développement. Victoire qui rime avec satisfaction des besoins vitaux des populations. C'est également le sens qu'il convient d'accorder à l'opération entreprise en RDC qui s'attelle à révisiter ses divers contrats miniers.
L'Afrique essaie tant bien que mal d'être au diapason de l'éducation pour tous en prenant des initiatives capables de donner un nouveau souffle à l'accès au savoir. Un savoir apprécié comme la clé de voute qui soutient le développement de chaque homme, de chaque nation et de chaque peuple. Le savoir et le développement en Afrique passeront aussi, pourquoi pas, par le cinéma. Il prend une nouvelle tournure avec l'arrivée sur scène de Nollywood, l'industrie du film du Nigeria qui connaît un nouvel essor. Les films pleuvront, le chômage sera réduit et le septième art deviendra une plaque tournante de l'émancipation de l'Africain. C'est ce «conglomérat» de hauts faits de guerre de l'Afrique que vous donne à déguster le présent numéro de votre journal, sans oublier bien sûr que tôt ou tard, «le jour de l'Afrique va se lever». Incontestablement…