Les partenaires au développement se sont engagés fi n novembre à Paris en France à fournir un appui fi nancier d’un montant total de 4 milliards de dollars américains pendant les trois prochaines années (2008-2010), en soutien au programme de développement de la République démocratique du Congo (RDC). L’engagement annoncé au terme d’une réunion du Groupe consultatif pour la RDC garantit un soutien fi nancier d’un peu plus d’1,3 milliard de dollars chaque année pendant les trois prochaines années. Plus de 75 % de l’argent annoncé est constitué de fonds neufs - c’est-à-dire de l’argent jamais mis à la disposition du pays. La réunion du groupe consultatif de Paris a rassemblé plus de 140 délégués venus de 15 pays et organisations internationales, dont la Banque mondiale, co-organisatrice de la réunion, l’Union européenne, la Banque africaine de Développement et le Fonds monétaire international. La délégation congolaise était conduite par le ministre des Finances de la RDC, Athanase Matenda Kyelu, qui a co-présidé la réunion avec Judy O’Connor, directrice des opérations a la Banque mondiale pour la RDC, le Rwanda, le Burundi, et le Congo- Brazzaville. L’objectif de ce Groupe Consultatif était de discuter des progrès accomplis au cours des dernières années en RDC, de prendre connaissance de la vision du gouvernement pour le développement du pays, de renforcer un partenariat transparent à responsabilité partagée entre le gouvernement et ses partenaires et de poursuivre les efforts de mobilisation des ressources en appui au Document de stratégie de la croissance et de la réduction de la pauvreté (DSCRP) et au Programme d’Actions Prioritaires (PAP). Lors de la séance d’ouverture, Athanase Matenda Kyelu a confi rmé la volonté du gouvernement congolais de travailler dans un partenariat constructif. « Ce que je voudrais proposer aujourd’hui, c’est un véritable partenariat dans lequel nous pourrons travailler ensemble pour restaurer la paix et la prospérité au Congo », a-t-il déclaré. Gouvernement et bailleurs de fonds ont ainsi reconnu les progrès réalisés par la RDC dans le cadre des élections démocratiques qui ont eu lieu en 2006 et qui ont permis l’installation des institutions bénéfi ciant d’une légitimité populaire, indispensable à la mise en oeuvre harmonieuse du programme de développement du pays. Le Gouvernement a souligné que son contrat de gouvernance est une garantie pour assurer la mise en oeuvre effective de son programme. Il a également réitéré sa détermination d’initier les actions nécessaires pour atteindre d’ici fi n 2008 le point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettes (PPTE) afin de bénéficier irrévocablement de l’annulation de la dette.
Des nouveaux termes d’accords
Les participants à la réunion du Groupe Consultatif ont insisté sur la nécessité de s’assurer que le fi nancement soit fourni d’une manière transparente qui respecte la responsabilité partagée, exigeant un suivi et une évaluation ainsi qu’une prévisibilité des ressources pour le développement. Le Gouvernement congolais s’est engagé à poursuivre ses réformes notamment en matière de transparence, le respect de l’Initiative de Transparence des Industries Extractives et le Processus Kimberly. Le Gouvernement s’est également engagé à ce que toute nouvelle dette ne remette en cause le principe de soutenabilité. La RDC et ses partenaires au développement ont également adopté une déclaration commune sur l’harmonisation et la coordination de l’aide au développement. Dans ce cadre, les partenaires au développement travailleront à travers 15 groupes thématiques présidés par le Gouvernement, contribuant à accroitre l’effi cacité de l’aide et à minimiser les couts de transaction. Le Groupe Consultatif a convenu de passer en revue, semestriellement, les progrès accomplis, les contraintes rencontrées, les fi nancements et les risques. Ce groupe consultatif a été un franc succès pour la RDC et ses partenaires au développement. «Le plus important est que ce nouvel appui des bailleurs de fonds contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations les plus pauvres», a déclaré Jean-Michel Happi, représentant résident de la Banque mondiale en RDC.