Le barrage hydroélectrique Inga III (première des six phases du Grand Inga) d’une capacité de 11 000 MW, doit venir compléter les deux centrales existantes (Inga I et Inga II) entrées en service entre 1972 et 1982 aux chutes d'Inga sur le fleuve Congo, à 260 km en aval de Kinshasa, situé sur le fleuve Congo. Il devrait desservir en priorité le Katanga, où l’industrie minière a un besoin urgent de 1 000 MW et dont la demande pourrait atteindre 2 300 MW d’ici à 2020. Selon le gouvernement congolais, Inga III, fait partie de la solution aux problèmes d’accès à l’électricité du Congo. « Nous allons produire l’électricité la moins chère au monde qui sera largement plus environnementale que celle des centrales thermiques», affirme une source gouvernementale.
Les travaux de Inga 3 d’un coût de 14 milliards de dollars seront exécutés par les groupements d’entreprises chinois et espagnole, Chine Inga 3 et ProInga. Selon un communiqué de la présidence congolaise, ces groupements s’engagent à financer des études d’exécution à l’issue desquelles, le consortium unique devra soumettre à la RDC, les contours définitifs du projet de la centrale. Selon le Monde Afrique, Inga III doit théoriquement prendre le relais des barrages Inga I et Inga II installés sur les rapides du fleuve Congo, dans la province du Congo central (ouest). Et sa construction devrait durer entre 5 et 7 ans voire plus de l’avis de Bruno Kapandji, chargé de mission à la présidence congolaise.
Par ailleurs, la présidence congolaise précise que la RDC entend collaborer avec l’Afrique du Sud, avec laquelle elle a conclu un traité ad hoc concernant le projet Grand Inga et va miser sur l’appui et la participation des institutions financières de développement. Pour les promoteurs du Grand Inga, avec un débit de 43 000 m3 par seconde et un dénivelé de 100 m sur 12 km, cette zone du fleuve Congo doit jouer un rôle d’électrification majeur pour tout le continent.
La RDC, traversée sur 4.700 km par le fleuve Congo et ses affluents selon Le Monde, n'exploite qu'une partie infime de son potentiel hydroélectrique estimé à 100.000 mégawatts. Plusieurs centrales hydroélectriques et thermiques disséminées à travers le pays ne permettent d'alimenter que moins de 15% de la population, principalement dans des milieux urbains. En outre, la RDC ne parvient pas à transformer ses richesses minérales ni à éclairer la vaste majorité de ses quelques 82 millions d’habitants. Or, le pays tire son nom du deuxième fleuve le plus long d’Afrique (4 700 km), avec l’un des débits les plus puissants du monde (40 000 m3/seconde).
Le total du complexe des barrages d'Inga comprendrait 4 unités de production, pour une puissance totale de 45 275 MW répartie comme suit :
Inga I (fonctionnant actuellement à 20 % de ses capacités, 45 mètres de chute) : 351 MW
Inga II (fonctionnant actuellement à 20 % de ses capacités, 50 mètres de chute): 1 424 MW
Inga III (en projet, 55 mètres de chute) : 4 500 MW
Grand Inga / centrale de la Bundi (en projet, 155 mètres de chute) : 39 000 MW
S.K